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Nephilim le Jeu de l'Occulte Contemporain
 
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 Les racines du problème, ou: ça pue...

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fuck
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MessageSujet: Les racines du problème, ou: ça pue...   Les racines du problème, ou: ça pue... EmptyJeu 13 Juil - 4:09

Comme promis, les débuts de la guerre..


Première constatation : à la fin du XIXe siècle, la carte politique de l'Europe apparaît plus homogène que jamais. Les myriades de petits États italiens et allemands ont disparu et à leur place sont apparus quelques nouveaux États issus de la décomposition de l'empire turc : Serbie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, Albanie , Monténégro.

L'Europe centrale est dominée par trois États majeurs :
1) le royaume d'Italie, unifié depuis peu et qui continue de s'interroger sur lui-même,
2) l'empire austro-hongrois, prospère mais vermoulu, où un vieil empereur, François-Joseph 1er, tente de contenir les revendications nationalistes des populations slaves, roumaines et italiennes,
3) l'empire allemand, prospère et solidement organisé autour de la Prusse, avec un empereur, Guillaume II, qui rêve d'un destin mondial et dont le plus grand désir est de concurrencer les Britanniques sur les mers.

En 1914, ces trois États constituent la Triple-Alliance ou Triplice. Ils sont liés par une alliance défensive pour des raisons conjoncturelles et se promettent assistance en cas d'attaque de l'un ou de l'autre. L'empire turc est proche de la Triplice et les conseillers allemands exercent une très forte influence auprès du gouvernement.

La République française entretient des rapports tendus avec l'Allemagne depuis sa défaite de 1870-1871 et cultive envers l'Autriche une méfiance qui remonte... à la rivalité entre Charles Quint et François 1er. C'est pourquoi elle a constitué avec le Royaume-Uni et le tsar de Russie une autre alliance défensive : la Triple-Entente.

Tensions bellicistes

Les deux grands systèmes d'alliance européens, Triplice et Triple-Entente, recouvrent des intérêts contradictoires.

– La France :

La France revendique l'Alsace et le nord de la Lorraine, annexées par l'Allemagne en 1871.

Au début du XXe siècle, ces revendications sur l'Alsace et le nord de la Lorraine passent au second plan mais elles sont supplantées par des rivalités coloniales.

En 1905 puis en 1911, la France et l'Allemagne, qui reluquent l'une et l'autre le Maroc, sont au bord de la guerre. La France rivalise aussi en Afrique noire avec l'Angleterre, dont la sépare une animosité pluriséculaire.

Les républicains français sont par ailleurs quelque peu gênés par leur alliance avec l'autocratie russe, destinée à intimider l'Allemagne.

– La Russie :

La Russie du tsar Nicolas II, découragée dans ses tentatives d'expansion en Extrême-Orient par sa défaite face au Japon et minée par les mouvements révolutionnaires, cherche une revanche en Europe.

Le tsar rêve de refaire l'unité du pays autour du trône à la faveur d'une guerre de conquête dans les Balkans, au détriment de l'empire ottoman. Il voudrait mettre la main sur Istamboul, l'ancienne Constantinople, métropole religieuse du christianisme orthodoxe.

– L'Autriche-Hongrie :

L'Autriche-Hongrie craint que l'expansionnisme russe n'entraîne un soulèvement de ses minorités slaves, qui lui serait fatal. Profitant de l'affaiblissement de la Russie, le baron d'Aerenthal, ministre-président d'Autriche-Hongrie, convainc l'empereur François-Joseph 1er d'annexer le 5 octobre 1908 la Bosnie-Herzégovine, une province turque qui lui avait été confiée 30 ans plus tôt, lors de la conférence de Berlin. La veille, à l'instigation de Vienne, Ferdinand de Bulgarie avait proclamé l'indépendance pleine et entière de sa principauté, que la même conférence avait laissée à la Turquie.

Ces violations unilatérales du traité de Berlin provoquent un regain d'agitation dans les Balkans. La Russie soutient la Serbie dans ses revendications et ne consent à s'apaiser que face à la ferme intervention du chancelier allemand, le prince Bernhard von Bülow.

– L'Allemagne :

L'Allemagne cultive une solidarité pangermanique avec l'Autriche de l'empereur François-Joseph 1er. Elle veut surtout éviter son éclatement qui déstabiliserait l'Europe centrale.
– Le Royaume-Uni :

Londres se donne un objectif pour maintenir sa suprématie sur les mers, le «Two powers standard» : la Navy et ses Dreadnoughts (cuirassés) doivent peser autant ou plus que les flottes des deux puissances suivantes !

Aussi longtemps qu'est maintenu cet objectif, Londres se désintéresse des affaires du Continent. C'est encore le cas en 1913 : les Britanniques conservent la suprématie avec 63 bateaux de ligne en mer et 15 en chantier, ainsi que 42 cuirassés et même 70 sous-marins ; l'Allemagne n'en dispose respectivement que de 33, 8, 13 et 23.

– L'Italie :

L'Italie prône l'égoïsme sacré. Elle cultive quelques revendications du côté de la France (Nice et la Savoie, la Tunisie,...) mais ses principales revendications concernent des provinces de l'Adriatique et des Alpes qui appartiennent à l'Autriche-Hongrie. De sorte que son engagement au sein de la Triplice manque pour le moins de sincérité.

– L'empire ottoman :

Qualifié d'«homme malade de l'Europe», l'empire ottoman ne pèse pas lourd sur la scène européenne. Mais ses dernières possessions balkaniques font saliver les grandes puissances (l'Autriche-Hongrie et la Russie) ainsi que les jeunes États voisins (Serbie, Bulgarie, Grèce,...).

En juillet 1908, excédés par les humiliations que supporte le sultan, les «Jeunes-Turcs» prennent le pouvoir à Istamboul mais n'arrivent guère à enrayer le déclin de l'empire.

En 1911, l'Italie enlève à la Turquie la Libye. Le 18 octobre 1912, une première guerre balkanique voit les Bulgares arriver aux portes d'Istamboul et débouche sur la reconnaissance d'une Albanie indépendante.

L'année suivante, une seconde guerre balkanique permet aux Turcs de récupérer la ville d'Andrinople. Mais le gouvernement nationaliste des «Jeunes-Turcs» n'en est pas moins discrédité. Il est incapable d'empêcher la déliquescence de l'empire.

Montée des menaces

Jusqu'à la veille de la Grande Guerre, les peuples européens vivent dans une apparente harmonie et savourent la paix. C'est la «Belle époque»... Mais dans les élites et au niveau gouvernemental, chacun soupçonne son voisin de vouloir l'agresser !

En janvier 1913, le Reichstag allemand discute d'une loi qui préconise l'accroissement des effectifs militaires et l'amélioration du matériel. L'état-major français prend prétexte de cette menace nouvelle pour faire passer le service militaire obligatoire de deux à trois ans. La même année, la Belgique elle-même, quoique neutre, instaure le service militaire obligatoire.

1914

L'étincelle qui va ruiner l'Europe survient aux marges du continent, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, une ancienne province ottomane passée sous la souveraineté autrichienne.

Le 28 juin 1914, un terroriste serbe tue l'archiduc Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise, et sa femme.

L'empereur allemand Guillaume II encourage François-Joseph 1er à attaquer la Serbie. La Russie apporte son soutien à cette dernière. La France se sent obligée d'apporter sa garantie à la Russie, l'Allemagne à l'Autriche...

C'est ainsi que l'équilibre européen va être victime de ses systèmes d'alliance. Entraînés par leurs engagements respectifs, les dirigeants des grands États provoquent un conflit généralisé sans l'avoir vraiment voulu.

Malentendus

Face à l'escalade des déclarations officielles au mois de juillet 1914, le Royaume-Uni reste dans l'expectative, ce qui donne l'espoir à Guillaume II d'une victoire rapide sur la France.

Les stratèges allemands craignent par-dessus tout d'être pris en tenaille par la France et la Russie. Ils ne voient l'espoir du salut que dans une attaque immédiate et brutale de la France qui mettrait celle-ci hors de combat avant que le tsar de Russie ait eu le temps de mobiliser ses troupes innombrables. Aussi l'Allemagne se jette-t-elle dans la guerre dès que la Russie mobilise, le 29 juillet.

A noter que dans tout ce fatras, Jean Jaurès a appeller à une grève générale de la faim pour s'opposer à la guerre. En France, la mobilisation est très bien vue, d'ailleurs c'est de là qu'est venue la fameuse expression "partir la fleur au fusil".


Voilà donc le tableau.

Plus clairement, on a l'Empire Ottoman (Turquie), l'Allemagne et l'Autriche/hongrie d'un côté et de l'autre le reste du monde (l'Italie a décidé de rester neutre dans le conflit) What the fuck ?!?

Patienter avec ça, faut que j'aille me coucher et préparer la suite...

Source: André LARANE
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