Petit navire sur les flots ....

Le jour est levé et le soleil, haut dans le ciel, rend particulièrement hardu tout effort physique ce matin. L'activité du port d'Akhet Aton est frénétique. Ton navire , "Le fils d'Hapy", rebaptisé "Le Héraut d'Aton" depuis la prise du pouvoir d'Akhenaton et la réforme religieuse qui l'a suivie, est à l'appareillage. Beaucoup pensent qu'il faut être fou pour prendre le Nil lorsque la saison des crues a déjà commencé. Tu n'en as cure, les éléments t'obéissent suffisamment pour mener tout navire à bon port sur l'eau d'un fleuve fut-il si massif que le Nil. Le départ est prévu pour le début de l'après midi, et le travail ne manque pas d 'ici là sur le pont du navire dont tu es le capitaine.

J'ouvre ce nouveau thread en espérant que tu puisses le lire et y répondre. Tout comme l'autre, je te laisse les commandes pour prendre des initiatives, je considère que ce simulacre fais suite au premier, la prêtresse d'Isis

Je m'assure que le chargement des vivres et des marchandises se déroule correctement (au fait y a t il des marchandises que l'on pourrait qualifier de "spéciales").

Puis je vais consulter à nouveau mes cartes pour vérifier l'itinéraire que je vais suivre.
[HJ]une description de celui-ci serait appréciée[/EJ]

Les préparatifs vont bon train, et bientôt seuls demeurent sur le quai quelques ballots de fournitures diverses. Tout va donc pour le mieux, lorsque tu constates soudain une vive agitation du coté des quais. Surpris , tu cherches du regard la source de cette agitation, et tu vois la foule s'écarter devant un groupe de gardes du palais qui se dirige, semble t il, vers le quai où tu es amarré.


Ce récit est postérieur à la discussion dans le couloir 1 suite du thread La Gloire du Disque Solaire(qui aurait dû t'y amener)

EDIT : considère que 6 mois se sont écoulés depuis la réunion en sous-sol du couloir 1 si tu y vas...

Je descend sur le quai et me dirige vers ce groupe d'hommes en armes. Je salue le chef de la troupe et lui demande quelle est la raison de sa venue.

Les gardes en question escortent visiblement un individu important, qui se trouve au milieu d'eux et qui échappe à ta vue. De plus, il semblerait qu'un groupe d'esclaves du palais, des nubiens à la peau d'ébène, les suivent, portant de lourdes caisses. L'attroupement compte une quinzaine de personnes.

Un des gardes, dont l'uniforme indique un grade élevé, se dirige vers toi, il te salue aussi et te demande :

-Es tu le capitaine du Héraut d'Aton ?


Juste pour te dire que j'ai placé un message avec une carte des villes d'Egypte, mais que pour des raisons techniques (javascript peut être), je ne peux le mettre en post- it.

Dans les mois chargés et favorables à la navigation, tu peux effectuer de longs trajets ex de Saïs (haute egypte) à Deneira (soudan))

La navigation en mer est régulièrement pratiquée à l’époque pharaonique. Les Égyptiens, habitués aux longs périples fluviaux sur le Nil, ne reculent pas devant l’aventure en mer. Leurs itinéraires les poussent vers les ports méditerranéens de la Phénicie, dont Byblos, et ceux de la mer Rouge, notamment vers le Pays de Pount. La région de Marsa Gawasis, à 23 km au sud du port de Safaga, sur la mer Rouge, sert d’atelier pour la fabrication des navires.

Ton "navire" est relativement grand bien que peu haut. Pour le commerce, les Égyptiens utilisent des navires à voiles trapézoïdales (comme les felouques contemporaines) dont le mât est généralement fait de pin du Liban.





Pour les marchandises "spéciales", il n'y en a pas vraiment, la traite d'hommes est monnaie courante. Peut être les représentations religieuses de Amon, Hathor, Horus et Osiris sont interdites dans Akhetaton sinon je ne vois pas. Je te laisse carte beige dessus

Oui je suis le capitaine de ce bateau. Que me veux-tu homme en arme ?

- Son éminence souhaite se rendre à Thèbes immédiatement. Son escorte et ses esclaves l'accompagneront, ainsi qu'un chargement. Puis nous devons descendre vers Aniba pour récupérer une personne afin de l'amener à Akhetaton.

Le garde te fixe en atttendant une réponse (positive). Derrière lui, les esclaves ont l'air forts et en bonne santé. Certains portent des parures de cuivre qu'envieraient bien des habitants du port. Entre les rangées de garde, tu parviens à avoir un coup d'oeil presque net sur l'invidu qu'ils escortent. Il a le crâne rasé, un visage âgé, et un aspect assez déroutant : ses vêtements sont ceux d'un scribe. Simples et sans apparat, ils contrastent fortement avec ceux de son escorte.

Comment comptes-t-il me rémunérer si je vous embarque tous ?

Le garde fouille dans un sac qu'il porte dans son dos et en retire une bourse assez volumineuse, visiblement l'équivalent de presque 8 cycles lunaires (= mois) qu'il te montre.

-"Cela devrait suffire"

Tes hommes te regardent. Intuitivement, tu sais qu'ils pensent que la cargaison qu'ils viennent de charger va devoir regagner le sol.

j'ai édité le nombre de mois dans l'edit du 2eme post pour coller avec les autres PJ

J'accepte la demande du chef de la garde et demande à mon équipage de décharger la partie de la cargaison nécessaire pour ménager un espace suffisant pour les marchandises et les hommes du client.

[HJ]Ai-je un impératif horaire pour le départ ?[/HJ]

non tu n'as aucun impératif mais tu comprends que le plus tôt serait le mieux.... et puis le soleil est au beau fixe ces temps-ci.
Tu interpelles donc Fatih, le second : "rassemble les hommes et debarque les passagers, on change de destination, fais leur mes excuses et conduis les près de Sisos, il n'aura rien contre gagner quelques passagers et quelques bourses, de plus il est aussi fou que moi lors des crues" lui dis tu avec un grand sourire.

J'invite donc le cortege a prendre place a bord du bateau. Je demande qu'on verifie le ravitaillement (eau, vivres, armes [HJ], femmes ? non la je rigole[/HJ]) en fonction de la nouvelle destination et attend Fatih avant d'appareiller.

La configuration du bateau correspond à celle d'une grande barque, avec différents espaces protégés par des tentures en peau dans lesquels les passagers peuvent prendre place. L'équipage dort habituellement sur le pont à l'air libre.

L'inventaire fait, Fatih revient vers toi en te disant qu'il y a pour trois semaines de vivre et d'eau. Vous ferez escale si besoin est dans les villes sur le trajet pour compléter en cas de manque.

Ton second obéit à la lettre à tes ordres, et bientôt ton navire se vide des quelques passagers qu'il abritait. Comme tu t'en doutais une partie importante des marchandises devra être déchargée si tu souhaites embarquer ce groupe important de personnes.

Le capitaine de la garde semble se soucier assez peu de la gène occasionnée, le passager surprise en revanche t'observe avec attention. Il fait ensuite un petit signe de main en direction du capitaine. Celui ci te tend alors la bourse en tissus. A l'intérieur sont regroupés une vingtaine de petitess tiges d'or pur. Cela équivaut à peu près à 10 fois ce que t'aurait rapporté ton voyage sur le fleuve si les choses s'étaient passées normalement.

Avec l'aide empressée des nubiens, tes hommes ont vite fait de décharger le contenu du navire. Au milieu de l'aprés midi, tu largues enfin les amarres, laissant le port derrière toi. La descente du Nil à cettte période est une tache ardue, et tu vas devoir manoeuvrer avec talent pour ne pas être entrainé par le courant. Tu es rapidement contraint à ordonner à l'équipage de se mettre aux postes de rame, et tu profites du moindre souffle de vent pour tendre les voiles au maximum afin de gagner un peu de propulsion supplémentaire. Le soir venu, tu es contraint de t'ancrer près du rivage pour la nuit afin de laisser tes hommes se reposer. La journée d'après a été encore plus épuisante que prévue pour tout le monde, et tu sens que le reste du voyage risque fort d'être du même ordre. Le peu de vent oblige les rameurs à travailler sans s'arrêter.

L' homme se montre peu. Il sort rarement de l'espace confiné de sa "cabine". Le capitaine des gardes semble lui servir de garde du corps personnel et sort régulièrement donner des ordres à ses troupes.

Tu as malgré tout l'occasion d'épier le passager plus librement, lorsque, le soir venu, il sort de sa cabine. Tu croises son regard à cette occasion, et ce regard terrible te fait frissonner.... Il va ensuite s'accouder au bastingage, contemplant le soleil couchant et tu peux le détailler plus longuement. Ta première impression à son égard se confirme: c'est bien un scribe, ses doigts en portent les marques caractéristiques. La simplicité de ses vêtements ne dissimule pas sa démarche, qui porte en elle son assurance naturelle indiquant l'habitude du commandement.

La deuxième nuit semble plus calme que la précédente. tes hommes ont ramé toute la journée, ils apprécient le repas et le repos bienfaiteur qu'apporte la fin de journée.

J'essaye de converser avec mon passager "spécial", le soir venu, tout d'abord à propos de choses totalement anodines comme le temps qu'il fait ou la distance qui a été couverte dans la journée.

La soirée venue l'étendue d'eau a retrouvé un peu de son calme. La lune éclaire d'un ton laiteux l'obscurité sur les quelles se découpent les dunes de sables. Son reflet sur le Nil semble être à portée de barque et se déforme au gré des vagues.

Ton passager semble perdu dans ces réflexions.

Blandine : "Bonjour Imminence, puis je m'encquérir de votre état. Avez-vous souffert de la chaleur ou de la traversée car si tel est le cas, j'essaierai de faire en sorte de prendre des dispositions pour votre installation"

le scribe : "Je vous remercie de vous en inquiéter. Malgré mon âge avancé, je suis plus robuste que ce que j'en ai l'air."

Blandine : "Nous atteindrons Assiout dans un ou deux jours. Cela dit je préfèrerai que le vent revienne pour ménager mes hommes, nous gagnerions ainsi en vitesse."

le scribe : "Ne vous inquietez pas. je ne suis pas pressé outre mesure. Et puis, j'en viens à ne sortir que relativement peu ces temps-ci. Cela me fait un grand bien de faire voyage par le Nil, loin de tout.

Scribe: "Dites moi, comment sont les affaires actuellement ?"

Scribe: "Certainement. Je suis en route pour Thèbes. Je vais prendre des nouvelles de l'administration et voir si les consignes de Pharaon sont bien exécutées. Car le royaume est vaste et la convoitise est grande. Amenhotep IV vient à peine de revenir et la Reine n'est pas pleinement consciente des bouleversements qui s'effectuent dans les pays alliés de l'Egypte. Les Babyloniens à qui l'on refuse de répondre bien que leur chef réclame toujours l'une de leur fille en mariage commencent à s'impatienter."

Pendant les prochains jours, la mer sera d'huile et le vent favorable permettront de progresser rapidement. Tes hommes ont plus le moral ce qui met une ambiance moins morose sur le bateau.

En voyant le spectacle offert à tes yeux, les dunes éloignées, la maigre végétation qui se découpe et le soleil au dessus de cette divine gravure, tu repenses au Pharaon. Tu sais qu'Amenhotep IV avait décidé de descendre le Nil avec Nefertiti et de l'emmener sur les traces de ses ancêtres. d'autres rois l'avaient fait avant lui. Quand il décida d'emabrquer avec sa famille, La Belleavait donné naissance à une troisième fille que le couple appela Ahkhesepaaton.

Arrivé aux villes suivantes, vous acccostez un moment pour faire du troc et reposer un peu tes hommes. Dès le matin suivant pour otre départ, comme l'aube pointait à peineet que la température était encore tiède. Les Egyptiens se massèrent près de l'embarcadère. les enfants étaient les plus nombreux. Aucun d'eux ne manquait un seul des gestes des navigateurs, des rameurs. A ce rythme dans 3 jours vous atteindrez Thèbes.

Tu repenses aux évènements des derniers jours. L'arrivée inopinée de ce mystérieux personnage et son comportement tout au long du voyage. A la fois distant mais pas hautain. Tu te rapelles aussi l'acceptation de l'or avec une complaisance feinte.

Cet or était à la fois rassurant et terrifiant, c'était beaucoup trop pour une simple traversée même pour un dignitaire. Cette afaire sentait le pourri à plein nez, faisant que tu avais demandé fatih de garder un oeil sur les esclaves et de bien tout vérifier avant le départ jusqu'à l'arrivée.

Plus les jours passaient, plus cet homme t'inquietait. Et une idée t'était passé par l'esprit.

C'est pourquoi ce jour-ci tu as décidé de prendre un peu les devants

Le navire continue sa course monotone sur le Nil majestueux et personne à proximité pour te repérer. Le Scribe est à portée.

Tu passes en vision ka..

Immédiatement, tu es foudroyé par le rayonnement solaire exceptionnel de ton passager surprise. Non seulement c'est un initié, mais de plus un initié de trés haut rang. Tes sens ka sont éblouis, et l'ensemble de ton champ de vision devient blanc. Tu repasses brusquement dans la vision normale de ton simulacre, et tu as la mauvaise surprise de constater que cet éblouissement touche l'ensemble de ses sens. Tu ne vois rien, ton sens du toucher est altéré, et les sons sont distordus. Sans parler de ton sens de l'équilibre, sécvèrement affecté. tu te sens vaguement choir sur le pont du navire...

Tu entends ensuite des voix, qui te parviennent comme des échos. Une en particulier.

- Votre capitaine s'est senti mal, ne vous en faites pas nous allons nous occuper de lui

Tu as ensuite la vague sensation de te faire trainer ou porter, puis de choir sur une surface relativement confortable

Quand tes sens te reviennent, tu sens surton torse un poids lourd. Une sorte de petite urne apparemment. Tes mains sont entravées, mais tu sens qu'en insitant un peu tu pourrais te défaire sans mal de tes liens.

Plus inquiétant, tu aperçois les visages du capitaine et du scribe. Le capitaine te regarde d'un air peu amène, le scribe quant à lui vous regarde tous deux, visiblement en colère.

Blandine : "Que s'est il passé ?
Pourquoi suis-je entravé et quelle est cette urne ?"

Tes hommes ne sont pas à portée de vue, de par les tentures qui protègent l'intérieur de la cabine des regards. En revanche tu penses qu'il est probable qu'ils soient dans l'attente de nouvelles de ta part.

Le scribe apostrophe son compagnon d'une voix sourde et menaçante :

- Laissez moi avec lui.

L'autre, l'interrompt :

- Nous disposons d'armes du métal sacré. Pourquoi ne pas nous débarasser de lui ?

- Taisez vous ! Allez plutôt rassurer l'équipage. Vous n'avez rien à faire dans ce qui va suivre.

Le capitaine sort de la cabine en maugréant. Le scribe se tourne vers toi

- Vous avez repris vos sens. Bien nous allons pouvoir commencer.
Vous avez essayé d'utiliser vos sens magiques afin d'en savoir plus sur ma personne. Bien mal vous en a pris. La puissance Solaire de ce corps à "brûlé" votre Vision-Ka. Les liens sont là pour que j'ai toute votre attention.

Si vous voulez savoir qui je suis, voilà quelle est ma réponse :
L'important n'est pas de savoir qui je suis mais quelles sont mes intentions. Ecoutez moi bien car je ne me répéterai pas. Tout d'abord au cas où vous songeriez à mettre des entraves sur mon chemin, où à pousser votre équipage à se rebeller, vous seriez le premier à mourir. Néanmois je n'ai aucun intérêt à vous tuer : votre interférence dans cette situation n'est visiblement due qu'à l'incompétence d'un imbécile incapable de repérer un métamorphe. Je dois me rendre à Thèbes au plus vite et vous êtes désormais ma seule option réaliste aussi votre survie est elle pour moi un impératif. Etes vous d'accord avec mon analyse de la situation ?

- Très bien. Vous comprendrez donc que vous ne courez aucun risque pour l'intégrité de votre essence puisque je suis tenu de la laisser intacte. Vous comprendrez aussi que vous ne feriez que vous nuire à vous-même en appelant vos hommes à l'aide, car je serais alors contraint de vous tuer et de les faire tuer eux ensuite. Je dispose d'une solution qui ne nuira ni à vous ni à mes intérêts.

L'urne sur ton torse commence à emettre une légère palpitation.

- Calmez vous, détendez vous. Ceci n'est ni de l'orichalque, ni une stase . Ecoutez bien ma voix. Relachez votre conscience

Tu commences à sentir une lourdeur de ton esprit et de tes membres lentement t'envahir. La voix de ton interlocuteur te semble lointaine, très lointaine. Tu te sens peu à peu sombrer.

Tu as encore la possibilité d'agir

La lourdeur de tes membres s'accentue graduellement, rapidement tu sens ton esprit basculer dans l'inconscience et ta vision se floute peu à peu, avant de se résorber en un unique point de lumière lointaine, dans lequel tu aperçois toujours le visage du scribe et où tu vois ses lèvres bouger au rythme de paroles dont tu perçois encore le son sans en saisir le sens. Puis tout s'efface et disparait.

La première chose quie tu perçois lorsque tu reprends conscience est la lumière éclatante du soleil. Le soleil est à son zénith. Tu es sur le pont de ton navire, lequel est amarré sur un quai. Le port est empli d'une multitude de bateaux, et un nombre impressionants d'hommes en armes semblent s'y affairer. Tes hommes sont pour la plupart sur le quai, seuls quelques uns d'entre eux ainsi que quelques uns des gardes du palais sont encore avec toi sur le bateau. En tentant de te relever, la sensation d'engourdissement de tes muscles vient t'empêcher de réaliser ton mouvement.