La Basse Magie
L’Apprenti / Le Disciple
C’est ainsi qu’est nommé le mage qui n’a pas encore atteint le second cercle initiatique. Il ne connaît que les principes généraux des arcanes magiques et sa perception du monde est amputée par son ignorance.
Dans une certaine mesure, tous les néphilim peuvent être considérés comme étant des Apprentis puisque la Magie est connue de tous les Déchus. Ne nous trompons cependant pas, car seuls ceux qui ont choisi cette science occulte comme sentier vers l’Agartha pourront aspirer à se vêtir de ce titre. Les autres, qui auront accordé une importance secondaire à ce savoir, ne pourront se targuer d’être des Apprentis.
Les Formes
L’Apprenti mage qui n’a pas encore entrevu la Haute magie perçoit le monde comme un ensemble d’éléments disparates mais complémentaires qu’il répertorie et catalogue selon leurs Formes. En effet pour lui, la seule référence par laquelle il définit la réalité est l’apparence sous laquelle elle se présente à lui. Il ne peut comprendre pleinement les choses car il se heurte à leur matérialité.
L’Apprenti n’a de regard pour les choses que dans les courants magiques qui les composent. Tout n’est que rapport aux éléments, qui définissent toute chose et forment les piliers de voûte de l’existence. Sans ces courants, rien ne saurait exister. Malheureusement, il ne comprend pas encore ces flux et reflux élémentaires, et ne peut qu’assister à leur valse infinie. Il aimerait pouvoir saisir l’immensité de cette mosaïque magique dans ses mains, mais ne peut dans l’immédiat que manipuler des bribes de ce Tout.
Il tâtonne, avance péniblement, ne cesse d’expérimenter pour comprendre pourquoi les choses sont ainsi et pas autrement. Il est cet aveugle qui dans un musée de cire essaie d’identifier les statues en palpant leur visage, ou ce sourd qui essaie de lire sur des lèvres closes.
Mais grâce à sa détermination et souvent à sa fougue immature, il parviendra à traverser le cercle de la basse magie et à s’élever vers celui de la haute Magie.
Les Symboles
Parce que définitivement et après mûres réflexions il a décidé de privilégier cette voie dans sa quête de l’Agartha, l’Apprenti peut se parer des Attributs de son choix, et se targuer de son inflexible détermination. Il se devra de porter les couleurs et les Attributs de son cercle lorsqu’il rencontrera d’autres néphilim, que ce soit dans le cadre d’une réunion de son Arcane ou lors d’assemblées de Déchus. Ces principes sont bien sûr totalement informels, et ne constituent pas une loi inflexible, il n’y a nulle autorité pour contrôler l’application de ces règles. Simplement la Tradition l’exige. Et nous savons tous que le respect de la Tradition est l’une des vertus des néphilim.
Les Couleurs : le Pourpre et le Sable
Ce sont les deux couleurs de la Base Magie. Le Pourpre est la Couleur de la détermination. Elle symbolise la volonté d’avancer, de sans cesse progresse. C’est aussi une teinte chatoyante qui montre la fierté qu’exhibe le néphilim au cours de sa quête vers l’Agartha. C’est aussi un symbole lié à la noblesse, car elle fut prisée par les plus grands. Le néphilim sait que sa quête est royale, et que le sentier qu’il a choisi est celui qui originellement fut celui des sens lors de leur régence atlante.
Mais il se doit aussi de porter le Sable (le noir en héraldique). C’est la Couleur du deuil, car le néphilim abandonne consciemment sa quête jusqu’alors insouciante pour adhérer à la rigueur nécessaire à l’assimilation de l’enseignement que la Basse Magie va lui prodiguer. C’est aussi des ténèbres dont il se vêtira, car il doit perpétuellement se remémorer le possible échec qui pourrait être le sien. C’est la noirceur de son Ka encore impur (car il est Déchu) qui colore son habit.
L’Attribut : le Bâton
L’Apprenti doit se munir de son Bâton, car il lui est nécessaire pour progresser. Il est encore amputé par son ignorance et ce troisième appui représente le soutien que lui apporte la Basse Magie dans sa quête de l’Agartha.
Ce Bâton va aussi symboliser les pratiques du mage, car il est à l’origine un élément naturel façonné pour devenir un outil. Et tel est à présent le monde pour l’Apprenti. Il devra le respecter, mais savoir l’utiliser, le modeler pour le servir. Car il prend conscience qu’il est un être surnaturel, et qu’en conséquence la nature doit lui servir.
Mais le Bâton peut aussi devenir une arme dans des mains habiles. Il peut frapper et blesser. L’Apprenti doit réaliser que ma Basse Magie peut aussi devenir une arme dangereuse qui lui permettra d'affronter et de vaincre ses adversaires. Mais cette arme est encore peu puissante, et ne tranche pas comme l’épée. Cela doit inciter le mage à la prudence.
Les Sortilèges
Les sortilèges qui composent la Basse Magie sont bien souvent des sortilèges simples, aux conséquences directes et temporaires. Ils agissent sur l’instant présent, et l’Apprenti ne se soucie guère des conséquences ultérieures de l’utilisation de ses pratiques.
Ils affectent les choses dans leurs aspects, se contentant de les modifier dans de faibles proportions pour un laps de temps précis. Si leurs effets vont à l’encontre des lois naturelles, ils ne les enfreignent que partiellement, et un esprit pragmatique n’aurait aucun mal à les expliquer rationnellement. Ils sont utiles aux mages por outrepasser les capacités de son simulacre, ou pour pallier ses imperfections.
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