Michael BURKEN

"Et bien, tout dépend de ce que vous appelez protection: suivre l'ombre de la personne en question ou de la mettre en retrait pendant un certain temps tout en s'assurant de sa sécurité. Je peux faire les deux, si besoin".

"il s'agit de suivre de prêt une star. être comme son nombre sans pour autant gêner les interview et autres interventions.
le type de menaces qu'elle encoure n'est pas identifiable ou quantifiable mais toute personne importante a ses détracteurs et court un risque à chaque sortie."

"je dois vous prévenir avant tout accord, le paiement ne peut se réaliser en monnaie électronique comme vous devez en avoir l'habitude.
notre groupe ne peut se permettre que le troc d'objets magiques: fétiches, focus et autres matéria."

"je compte embaucher une autre personne que vous, deux gardes du corps valent mieux qu'un. j'espère que cela ne vous déstabilisera pas."

"êtes vous notre homme?"

"Ca me convient et j'accepte la mission, mais je demande un minimum d'avance. Et un compagnon n'est pas de refus, bien au contraire. genre, un gros bras bien armé."

"très bien je suis content que nous ayons un accord.
rendez vous demain à l'aéroport Sea-Tac, aérogare des vols internationaux, vol 712, 14h45.
l'avance vous sera proposé à ce moment là, dès le début de votre mission."

ton interlocuteur se lève, te tend la main.

"et bien à demain, soyez ponctuel, c'est une politesse très importante."

Je lui serre la main et le laisse partir. Avec le peu de sous qui me reste je me paie à boire, en en gardant pour le bus.

Je récupère mes affaires au vestiaire, rentre chez moi et vais me coucher directement. Je me lève vers 8 heures.

tu salues ton interlocuteur et le regardes s'éloigner.

tu repars vers les bandits manchots.
tu t'installes tranquillement, tu es comme englouti dans le bruit. celui des différents appareils, la musique d'ambiance plus celle des machines qui gagnent, sans parler des discussions. tu as du mal à te concentrer, heureusement que l'appareil ne nécessite que d'insérer les jetons et presser un seul bouton.

une minute trente plus tard tu es délesté de ton argent. le casino gagne toujours à la fin de la journée.
tu te lèves et ressors de l'établissement.

direction la ligne de bus. tu constates avec plaisir qu'elle fonctionne le soir même si les délais sont plus longs.

tu attends une demi heure près du poteau, quelques mines louches ou inquiétantes passent mais rien à voir avec ce que tu risquerais à la même heure dans Puyallup.

finalement le bus arrive. tu es le seul passager.
45 minutes après tu as atteins le terminus de la ligne, tu es à la frontière de Puyallup. tu sais que le service de transport de ton quartier n'est que moyennement régulier le soir/nuit. limite il fonctionne très rarement.

tu tentes le coup ou tu prends un plan B?

Je fais quelques echauffements pendant deux minutes. et j'évalue la durée de la marche à pied.

Après l'échauffement, je me concentre pour un "rénifler le mauvais air..."

tu fais quelques étirements et allez retour en petites foulées.
c'est bien ta veine d'être en costard juste ce soir.

mais bon ça valait le coup, une mission qui a pas l'air très sensible et qui paie bien.

après l'échauffement tu prends ta respiration.
et appelles la mana. tu n'as jamais lancé de sort de façon aussi vitale.
traverser Puyallup à pied...

tu auras vraiment tout fait.

J'attends le bus dix minutes, en restant bien attentif et toujours en maintenant mon sort.

après 10 minutes rien, tu commences à en avoir assez d'attendre et tu commences à faire quelques pas et tu entends alors le bruit distinctif du véhicule de transport en commun.
tu reviens sur tes pas et lui fait signe.

le chauffeur pile et t'ouvre la porte, tu n'as pas eu le temps de monter que la porte se referme. sécurité avant tout.

le chauffeur est un ork assez baraqué, en même temps il faut être sacrément suicidaire pour conduire un bus la nuit dans Puyallup et peut être encore plus de le prendre.
une odeur de vomis te titille les narines. un clochard semble avoir élu domicile pour la soirée sur les banquettes du fond du véhicule.

tu t'installes sur le premier fauteuil venu, afin de garder une vision à travers le parebrise et être près de la porte.

ton trajet retour commence.

Je maintiens mon sort et suis très attentif à ce qui se passe, jusqu'à mon quartier.

le trajet est long et ennuyeux, tu as beau te dire que le danger peut être à chaque coin de carrefour tu as de plus en plus de mal à te concentrer.
heureusement que les régulières embardées du bus pour esquiver les épaves et autres obstacles te secouent à intervalles quasi réguliers.

après presque une heure et demi de ce rythme tu arrives enfin à proximité de ton quartier. tu fais signe au chauffeur de stopper et d'ouvrir la porte tu le salues et sors sur le trottoir.
il fait froid et tu décides d'encore plus presser le pas sur les quelques centaines de mètres qui te séparent de ton chez toi.

tu arrives à la porte de ton immeuble et jette juste un coup d'oeil vers la ruelle de la veille. pas de voiture ni de guetteur.

Je m'engouffre dans mon immeuble, grimpe les étages sans faire attention à ce qui se passe;

tu montes les marches, toujours aussi glauques et en mauvaise état.
arrivé à l'étage de tes parents tu te figes...

quelque chose ne colle pas, tu connais ce pallier par cœur depuis ta naissance, quelque chose dénote.
tu repères immédiatement la figurine devant la porte de tes parents.
une statuette de dragon couleur verte, tu dirais d'après tes maigres connaissances en jade, trône devant la porte de l'appartement.

Je sors de mon sac rapidement mon arme (L'Ares Predator que j'avais mis dans mon sac), pose mon sac dans un coin, met la clé dans la serrure et j'ouvre la porte de mon appartement en me mettant à gauche de la porte après l'avoir poussé.

tu enjambes la statuette et te dirige vers la porte.
à première vue aucune traces d'effraction.
tu insères la clé le plus silencieusement possible et tourne.

la porte craque à ton grand désespoir, tu essaies de moduler ton mouvement afin de diminuer le bruit.
la porte est ouverte, tu te places sur le côté et la pousse délicatement avec ta main gauche. ta main droite transpire sur le manche de ton ares predator.
toujours aucun signal hostile venant de ton sort...

tu franchi le pas de la porte et tombes sur ton père.
il semble aussi surpris que toi, voir plus... ses yeux sont braqués sur ton pistolet lourd.
"Michael, que fais tu... avec ça???......"

"Euuuuh... C'est juste pour l'exercice !"

Je vais benoîtement récupérer mon sac, je range mon pistolet à l'intérieur, range rapidement la statuette également et rentre à la maison, et désactive mon sort.

alors que tu remets ton sac sur ton dos et te diriges vers la porte tu vois que ton père n'a pas bougé de sa place.
son visage est un mélange d'inquiétude et de colère.
une fois la porte refermée, tu te retournes et te retrouve face à lui.

il hurle alors:
"j'ai déjà perdu un fils, je n'ai pas l'intention de voir le second finir dans un caniveau également.
je ne t'ai pas élevé comme, des petits vols pourquoi pas, même si je ne cautionne pas...
mais là une arme à feu chez moi, et pas une petite qui plus!
bientôt tu vas m'apprendre que tu as déjà tué des gens avec peut être...
"c'est simple ce soir tu dors ici, mais demain tu prends tes affaires et tu dégages! ta mère ne supporterait pas que tu finisses comme ton frère, autant oublier que tu existe."

il se retourne et part vers le salon excédé.
tu vois que ta mère a été attirée par les hurlements et se tient sur le pas de la porte de leur chambre, les yeux en larmes.

Je vais vers ma mère et je lui dis:

"Bon, il est vrai j'ai un peu déconné là. Je vais me coucher et demain j'irais m'installer ailleurs. C'est préférable."

Je vais ensuite dans ma chambre pour me lever tôt, en faisant attention à bien planquer mes affaires. Je mets mon réveil à sonner, genre à 7 heures 30.

tu te mets au lit rapidement, mais hélas le sommeil te fuit...
tu vires, tu tournes en repensant ça à ce qui s'est passé. tu te dis que tu bascules dans la paranoïa, rentrer le pistolet à la main chez tes parents alors qu'il n'y pas trace d'effraction...

après plusieurs heures de quête de sommeil tu finis par sombrer, mais c'est pour faire des rêves incohérents et délirants.

tu te réveilles en sueur en serrant les dents avant de te rendre compte que tu ne risques rien.
il est 6h58, tes rêves t'ont fait bien devancer ton alarme de 7h30.
tu n'arrives plus très bien à te les souvenirs, ils s'estompent déjà de ta mémoire.

tu ne te rappelles que d'une chose la statuette de jade y était.

tu t'installes allongé sur le côté et prends ton réveil dans la main.
autant mettre à profit la demi heure de rab'.

bon bilan de la situation, tu es à la porte de chez tes parents mais tu n'es pas à la rue. tu disposes un garage et donc de suffisamment de place pour aménager un coin où pieuter. c'est sûr tu regrettes que tes parents t'aient vu tel que tu es et surtout comprennent ce que tu fais, mais tôt ou tard ça devait arriver. et puis au final ça évitera de t'inquiéter pour eux chaque fois que tu quittes la maison en te disant qu'en représailles à tes actions on pourraient venir chez vous, maintenant ils viendront directement chez toi sans risques de dommages collatéraux.

DDDDDRRRRRRRRRRRRRIIIIIIIIIINNNNNNNNNGGGGGGGGG.............. la sonnerie stridente de ton réveil t'arrache à tes pensées.

tu te lèves et prends toutes tes affaires.
après quelques secondes tu te rends compte que tes possessions tiennent dans deux sac à dos...
face à ce triste constat tu te dis que ça va changer maintenant.
tu es un pied dans le métier et tu as un garage entièrement à toi.

tu passes la porte de ta chambre et te diriges vers la sortie.
comme tu t'y attendais ta mère se tient au bout du couloir, les yeux rougis par une nuit de pleurs sans doute.
elle s'approche de toi d'un pas hésitant et te sers dans ses bras:
"comment en est on arrivé là mon fils?..." dit elle avec des larmes dans la voix.

elle te lache et te dis "prends soin de toi, donne nous des nouvelles si possible..."

tu serres ta mère très fort, et lui promet de revenir régulièrement.
sentant les larmes monter tu la libères de ton étreinte, tu ramasses tes deux sacs à dos et ouvres la porte.

la fin d'un age, le début du suivant, un grand chamboulement entre les deux. ça te rappelle vaguement les légendes Mayas et Aztèques.
enfin bref, tu t'élances dans l'escalier et jaillis dans la rue. la lumière du jour n'est pas encore là, trop tôt pour la saison et trop de pollution en cette saison.
l'humidité est oppressante, ta peau te picote à cause de l'acidité de la pollution de l'air.

tu jettes un œil rapide dans l'ensemble du pâté de maison, pas de trace de menaces ou de personne incongrue en ce lieu et cette heure.

tu traverses la rue, pas encore trop active.
aucun bruit de moteur, juste deux clochards dans une ruelle blottis dans leurs cartons et un chien assez maigre qui se stoppe au milieu de la rue sa curiosité attirée par ta présence.

tu arrives devant le panneau qui sert d'arrêt au bus. ta montre indique 7h45, à cette heure là les bus font un peu les horaires qu'ils veulent et surtout peuvent. tu te jures d'investir dans une caisse, voir de piocher dans une du garage. ça ne peut que nuire à ton image professionnelle...
"le runner qui prend le bus"... il faut pas beaucoup plus pour faire s'effondrer toute crédibilité.

enfin bref pour l'instant patience et direction le garage de la Blatte... non ton garage en fait maintenant. dur dur de changer ses habitudes et de croire que tout à changé.
un bruit de diesel te sort de tes pensées, un bus apparaît à l'angle de la rue, 8h02. alors que tu le vois approcher, tu constates qu'une muscle car vient de s'arrêter dans la rue à un angle de ruelle. tu vois la porte passager s'ouvrir et une forme en être jeté sans ménagement.
le temps de reconnaître la fille qui est aux mains des orks tu entends son mac resté dans la voiture: " allez au boulot, debout et plus vite que ça".
le véhicule fait un demi tour et va se caler comme à son habitude à l'angle du carrefour précédent.

le bus est à l'arrêt devant, une seule des doubles portes s'ouvrent. pas étonnant, déjà y en a une qui s'ouvre c'est pas mal...

tu rentres dans le véhicule en saluant d'un signe de tête le conducteur ork.
le bus est vide et tu t'installes à la première place afin de pouvoir voir à travers le pare brise ce qu'il se passe.
la porte se referme et le voyage commence.

20 minutes passent, tu te laisses bercer par le mouvement et essaies de ne penser à rien.
tu auras bien assez de choses à penser une fois arrivé au garage.

alors que tu es en approche de ton garage, tu as les yeux attirés par un véhicule sur la voix opposée.
tu identifies immédiatement une jeep avec à son bord 6 personnes. deux d'entre elle sont debout à l'arrière et agitent des battes de baseball et des chaines.
alors que vous vous croisez tu vois qu'il s'agit d'elfes. attention des elfes costaux, avec du chrome visible.
alors que tu les détailles un bruit sourd te ramène à la réalité. visiblement un des passagers de la jeep a jeté une brique dans une des vitres du bus.
tu vois les éclats de verre volet et s'éparpiller, trop loin pour te blesser heureusement.

le chauffeur de surprise fait une embarder avant de reprendre le contrôle.
il continue le trajet jusqu'à ce que tu lui fasses signe de s'arrêter.
il écrase les freins ouvre la porte en urgence, et le temps que tu descendes il est déjà reparti la porte encore grande ouverte.

te voilà avec tes deux sacs à dos devant le garage, ton garage. il est 8h25 et il pleut.